La création des Fsb...
Tout commence en octobre 1996, une vingtaine de personnes
s'inscrivent au Centre Le Bournot (Aubenas), dans un atelier théâtre
mensuel animé par Eric Goria (comédien et formateur à l’Ecole
Premier Acte - Lyon).
Cet atelier imaginé par Anne Armand (directrice du Centre Le Bournot)
n’avait pas vocation de perdurer. L’idée était de créer un groupe
qui produirait un spectacle joué en fin de saison.
« Les Rabounis » sont joués en juin 1997.
Tout devrait s'arrêter là, mais une poignée de jeunes lycéens et étudiants qui participaient à l'atelier décide de poursuivre l'aventure et de développer l'univers unique qui les à unis l'espace d'une année. Malheureusement, Anne Armand ne souhaite pas reconduire l'atelier. Le petit groupe décide alors de créer une association qui prendra en charge l'organisation des week-ends de formation et la création finale. L'association "Compagnie des Fous Sans Blanc" voit le jour avec naïveté et enthousiasme en 1997.
... Eric Goria est rappelé dans la foulée ...
Le premier spectacle des FSB est créé en juin 98. Cette même année, les jeunes évoquent fièrement le désir de jouer dans leurs villages natals, une petite tournée se met en place au mois de juillet. Très rapidement, nous avons eu le sentiment que la machine merveilleuse que nous mettions en route ne devait pas s’arrêter au bout de quelques années. Nous avions, dès le départ, la conviction que les FSB devaient s’installer pour longtemps sur le territoire ardéchois.
Si la mise en place d'une petite structure comme celle ci peut paraître simple, la réalité fut bien souvent laborieuse.
Une des grandes difficultés fut que la plupart des adhérents (en majorité lycéens) ne pouvaient pas rester en Ardèche après leur baccalauréat et qu’ils étaient obligés de quitter l’association pour suivre des études dans les grandes villes, laissant leur place à des amis, des frères ou des soeurs qui devaient, chaque année, reprendre le travail artistique et administratif à zéro.
La réalité de la Compagnie des Fous Sans Blanc devenait que pour maintenir ce navire à flot, il fallait non seulement s'investir à fond dans la découverte des obligations inhérentes à une telle infrastructure, mais qu'il fallait aussi avoir le souci de la transmission de son savoir avant son départ.
"Cent fois sur le métier remets ton ouvrage" dit le proverbe, c'est ce que nous avons fait avec patience, enthousiasme et amour pour ce formidable outil plein de magie et fort en apprentissage!